Radar Air-Air
Améliorations
Dans notre précédent rapport technique concernant la première phase de l'amélioration des radars des F-16C et F/A-18C, nous avons évoqué les progrès réalisés dans le calcul de la portée de détection sur la base de la fréquence de répétition des impulsions radar (Pulse Repetition Frequency - PRF), de la puissance moyenne transmise, du bruit du récepteur, de la surface de l'antenne et du rapport signal sur bruit (Signal to Noise Ratio - SNR). Vous pouvez trouver ce rapport technique ici :
Eagle_Dynamics_Radar_White_Paper_v1 (digitalcombatsimulator.com)
Pour la seconde phase de l’évolution du modèle radar, nous tiendrons compte des éléments suivants :
Fluctuation de la Surface Équivalente Radar (SER) de la cible. Les cibles réelles ont des formes complexes, et leurs tailles linéaires sont souvent plus grandes que la longueur d'onde du radar. Cela signifie que les échos radar provenant de différentes parties de la cellule peuvent s'additionner ou s'annuler en fonction de leur phase relative, ce qui entraîne une fluctuation de la SER. Dans notre approche, la SER est à peu près constante pendant une position donnée, mais varie aléatoirement d'une position à l'autre selon une distribution exponentielle (cette approche est connue sous le nom de modèle Swerling Case I). Il en résulte une portée de détection et une probabilité de détection de la cible variables.
Variabilité du bruit. La probabilité de détection dépend également du niveau de bruit, de sa variabilité et du nombre d'intervalles de traitement cohérent (Coherent Processing Intervals - CPI) par position donnée. Le niveau de bruit changeant continuellement, la cible peut être détectée ou non au cours d'un CPI particulier. Par exemple, il y a trois CPI par position en mode HPRF RWS, et pour une télémétrie réussie, la cible devrait être détectée durant chacun des trois CPI. Il est évident que la probabilité de détection dans les trois CPI est inférieure à la probabilité de détection dans un CPI sur trois ou dans trois CPI sur huit (comme en mode MPRF). En mode HPRF Velocity Search, l'intégration post-détection ( Post-Detection Integration - PDI) remplace la télémétrie par modulation de fréquence (Frequency Modulation Ranging - FMR). Dans ce mode, les signaux des trois CPI sont additionnés pour réduire les fluctuations du bruit et minimiser ainsi la probabilité de fausses alarmes. Cela permet d'abaisser le seuil de sensibilité et d'augmenter la portée de détection sans accroître la probabilité de fausses alarmes.
Portée et résolution Doppler selon le mode utilisé. Les cibles très rapprochées peuvent ne pas être résolues individuellement et être affichées comme une seule cible. L'énergie renvoyée par ces cibles peut tomber dans une seule plage doppler et permettre une détection à plus grande distance. La résolution de la vitesse dépend de la durée du CPI. Ainsi, en mode HPRF avec trois CPI par position, la résolution est meilleure qu'en mode MPRF avec huit CPI par position (la position étant constante, les CPI sont plus courts). En mode RAID, jusqu'à quatre CPI peuvent être fusionnés en un seul, ce qui multiplie par quatre la résolution de la vitesse. Le mode RWS HPRF utilise la modulation de fréquence linéaire pour la télémétrie, et sa résolution en distance est médiocre (de l'ordre de 2 nm, ce qui s'améliore quatre fois en mode RAID). En mode MPRF, la résolution de la portée est définie par la taille de la plage de portée et elle est toujours égale à 150 mètres.
Perte de propagation atmosphérique. L'atmosphère absorbe les ondes radio proportionnellement à sa densité. Ainsi, à haute altitude, la portée de détection est plus grande qu'à basse altitude.
En résumé, les modifications dans la seconde phase offriront une simulation plus réaliste des probabilités de détection radar, avec des portées de détection plus variables, des détections de mauvaise qualité ou fallacieuses, des représentations SER plus précises et une représentation des performances des différents modes radar.
Au cours de la phase 3, nous nous concentrerons sur les fausses cibles, les performances du look-down et l'amélioration de la modélisation du mode Single Target Track (STT).
|